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Maison des Femmes d’Ouled Merzoug

by Archi Mag

Par : Construire Sans Frontières, Belgique
Surface : 130 m²
Année : 2019
Photos :Thomas Noceto, Cinzia Romanin, John Silvertand, Tinne Beirinckx, Sofie Van den Velde, Jolien Bosmans, Margot Lambrechts

Traduit de l’anglais par : Sadok Chaieb

Des étudiants en architecture ont collaboré avec un groupe de femmes au Maroc pour concevoir et construire ce centre communautaire en pierre et en terre dans le village d’Ouled Merzoug.
Deux volumes de granite et de terre crue trônent à l’intersection de deux chemins, l’un menant au centre du village et l’autre à l’école.
Appelé « Maison des Femmes d’Ouled Merzoug », le centre est un lieu où les femmes du village se rassemblent et partagent leur travail d’artisanat avec leur communauté et avec les visiteurs de la région.
« Construire Sans Frontières« , un groupe de diplômés en architecture et d’universitaires de l’Université de Hasselt Universiteit Hasselt School of Expert Education (UHasselt SEE) en Belgique, a initié le projet avec l’Association des Femmes d’Ouled Merzoug (AFOM).

La Maison des femmes d’Ouled Merzoug est située sur une pente au-dessus d’un oued qui reçoit l’eau des montagnes de l’Atlas vers les palmeraies de Marrakech pendant la saison des pluies.

Les deux volumes de la maison sont positionnés en biais l’un par rapport à l’autre. L’un fait face à la place principale du village, l’autre face aux écoles et aux terrains de football.

Ces orientations signifient qu’un bâtiment a une vue sur le soleil levant sur les montagnes, et l’autre couchant derrière de la rivière. L’entrée se fait par un espace commun entre les deux ailes. Cet espace abrite l’Atelier des Femmes, un atelier de filage et de tissage où l’AFOM peut organiser des cours et des rencontres.

Une boulangerie commune est située dans l’autre bâtiment. Les femmes se réunissent ici pour préparer du pain et des pâtisseries à vendre et pour partager le long des repas communs.

Chaque bâtiment s’ouvre sur son propre jardin privé. Le jardin de l’atelier dispose d’un évier et d’un banc pour laver et colorer la laine, et celui à côté de la boulangerie dispose d’un four torchis – un four à bois fabriqué à partir de terre – que les femmes ont conçu et construit elles-mêmes.

Dans le cadre de leurs recherches, « Construire Sans Frontières » a choisi des matériaux pouvant être acquis localement et durablement, en étroite collaboration avec des artisans locaux.
La roche granitique creusée dans les collines environnantes forme l’enveloppe extérieure des deux structures et les briques en terre forment les murs intérieurs.

La portée du toit a été déterminée par la taille maximale des poutres en bois d’eucalyptus qui peuvent être achetées sur le marché local. Ce bois est recouvert de chaume avec des roseaux qui poussent à proximité.

Un menuisier du village voisin a fabriqué les portes, les fenêtres et les comptoirs de la cuisine à partir du même bois d’eucalyptus. Des escaliers enduits d’argile mènent aux terrasses sur les toits plats du centre à un étage.

Les femmes de l’AFOM ont tissé les rideaux de laine qui a été tondue des moutons du village pour le centre communautaire. Les lampes et les objets en céramique qui décorent l’extérieur ont été fabriqués par le potier local.

Ce projet émerge de son environnement, suivant une attitude de développement durable. Il pourra inspirer tant d’autres dans la région.

Source: dezeen

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