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Vadrouille architecturale 2: Zaghouan et ses environs

by Ryma Ben Younes
  • L’ancienne église Saint-Louis de Khlédia, transformée en maison de la culture de la ville de Khelidia (خليدية). Il s’agit d’une église catholique construite en 1939. après l’indépendance, en 1964, elle a été cédée au gouvernement tunisien. Architecturalement, elle est de style Roman avec des touches Art Déco, comme une grande partie des églises tunisiennes de la même époque. Elle renferme une nef unique avec un clocher-tour à l’angle de sa façade principale ornementée d’arcades aveugles et de pilastres. Ses murs sont renforcés sur les cotés par des contreforts habillant toute sa hauteur.

Fig1: Eglise Saint-Louis Khélidia , source: www.tunesieninformationen.de

  • la prison d’Oudhna, inaugurée en février 2020. La construction récente de cette imposante prison civile, non loin du site à laquelle les autorités ont donné le nom d’Oudhna, pourrait nuire à l’image de ce lieu historique. Le conservateur du site a indiqué que plusieurs citoyens venant rendre visite à des emprisonné se dirigent vers le site le prenant pour ladite prison.
  • L’aqueduc de Zaghouan, ou aqueduc de Carthage, reliant Carthage aux sources de la région de Zaghouan. Restauré au XIXème siècle, cet ouvrage (faisant partie du complexe hydraulique romain de Zaghouan-Carthage) a été proposé, en 2012, par le gouvernement tunisien pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité dressée par l’Unesco. L’aqueduc, conçu pour assurer un débit journalier de 32000m3, comporte deux branches, l’une venant de Zaghouan mesurant 6,01km de longueur, l’autre, venant du Jouggar mesurant 33,63km, se réunissant à Moghrane.


Fig2: Plan d’adduction d’eau de Tunis incluant l’aqueduc (1928), source: Wiképédia

Fig3: Arches au sud de Mohamedia. et aqueduc au nord de Moghrane,  source: Wiképédia

La longueur totale de l’aqueduc jusqu’à Carthage, y compris les diverses ramifications, est de 132km. Sa déclivité est précisément de 0,29 %. Il est a été coupé à plusieurs reprises (par les les Vandales et puis par les Arabes) puis il fut remis en état au Xème siècle et pourvu d’une dérivation sur Tunis au XIIIème siècle. Après les Hafsides, son entretien fut négligé jusqu’à son arrêt de fonctionnement.

En 1859, le ministre de Sadok BeyMustapha Khaznadar, le fait restaurer avec le concours d’un ingénieur français, Pierre Collin. Les parties du canal à fleur de sol et en sous-sol sont remises en état et les parties sur arcades sont remplacées par des conduites en fonte. Dès 1861, les eaux de Zaghouan et du Jouggar arrivaient de nouveau à Tunis avec un débit de 12000 m3 en hiver et de 3000 m3 en été. En 1872, Kheireddine Pacha à concéder, pour trente ans, l’exploitation des eaux de Tunis aux généraux dont Mohamed Baccouche. Mais, en raison de la mauvaise gestion et des nombreux abus, son exploitation sera progressivement abandonnée.

L’aqueduc romain sur la route de Oudhna. Photos des Vadrouilleurs

Fig4: photos aériennes montrant les ruines de l’aqueduc romain et son angle de bifurcation.  Source: L’exposé de Hayet Badrani

La cité d’Uthina[1](أوذنة), ville punique devenue romaine en l’an 27 Av JC, a connu son âge d’or aux Ilème et IIIème siècles quand les plus grands et majestueux monuments de la cité ont été édifiés. Durant l’Antiquité tardive (IV-VIIème siècles) la cité s’est transformée en un grand centre de production de la sigillée claire (type de céramique typique de la partie africaine de l’empire romain). A l’époque médiévale et moderne, le site a été réduit en un bourg agricole qui a connu une dense occupation entre le Xème et le Xllème siècles, attestée par un abondant matériel archéologique, principalement de la céramique glaçurée.

Vers la fin du XIXème siècle, un colon français nommé Ducroquet a acheté une bonne partie du site et y a construit sa maison aux dépens du capitole. Et depuis les années 1930, l’établissement d’un camp militaire français a contribué au fait que le site n’a bénéficié d’aucune mise en valeur jusqu’en 1989 date à partir de laquelle l’Association Tunisienne des Journalistes et Ecrivains du Tourisme a fini par promouvoir le site en organisant de grands dîners à la romaine auxquels ont été invités des autorités gouvernementales et diplomatiques et des responsables de la Fédération Internationale des Journalistes et Ecrivains du Tourisme. Ces manifestations ont contribué à la décision de créer un vaste parc archéologique et d’engager un programme de mise en valeur du site d’Uthina.

Fig5: Restitution du site archéologique d’Oudhna (J.-C. GOLVIN).  Source: www.inp.rnrt.tn

En 1993, des travaux de mise en valeur et de restauration ont permis de sortir des décombres cette ville et ses riches monuments qui sont principalement : le capitole et le complexe du forum,l’amphithéâtre, les grands thermes publics, la maison des Laberii et ses thermes, les thermes des Amours pêcheurs, la maison dite de l’Industrius, les grandes citernes, l’aqueduc et le théâtre

Entre 1993 et 2012 plusieurs équipes internationales se sont reliées pour continuer ces travaux de restauration et de recherche pour assurer la préservation des vestiges, l’amélioration de la compréhension de ces édifices et de les transformer en des points d’attraction majeurs dans le cadre du parc archéologique. Une nouvelle opération en collaboration avec les Etats Unis est prévue en 2022.

Notre visite du site, lors de cette vadrouille, débuta par:

  • l’amphithéâtre qui est situé au nord du site, au niveau de l’entrée actuelle. Il est  de forme elliptique, .installé au sommet d’une colline au dépend de laquelle furent creusées l’arène desservie par une galerie souterraine alignée sur son grand axe et la partie inférieure de la cavea.

Fig6: Plan de l’amphithéâtre,  source: www.inp.rnrt.tn


Par ces caractéristiques, l’amphithéâtre d’Uthina appartient à la catégorie des édifices dits « à structure pleine ». Le grand axe de l’édifice atteint 112.50m et le petit axe 89m. Le grand axe de l’arène de 1607m2 mesure 58.50m de longueur tandis que le petit axe mesure 35m. La surface théorique de la cavea est estimée à 6253m2 et sa contenance globale était de l’ordre de 15623 places, ce qui place ce monument au troisième rang en Tunisie après ceux de Carthage et Thysdrus (El Jem)

L’amphithéâtre de Oudhna; l’arène et les gradins.Photo des Vadrouilleurs

Un sous-sol est creusé dans l’axe du monument, avec un espace central, 3 monte-charges de part et d’autre de cette galerie et deux pièces sont identifiées en tant que carceres où étaient retenus les animaux. Une canalisation évacuait les eaux pluviales dans la direction de l’oued.

L’amphithéâtre de Oudhna; les galeries de la partie supérieure.Photo des Vadrouilleurs

L’amphithéâtre de Oudhna; les galeries de la partie supérieure. Photo des Vadrouilleurs

La façade comprenait 68 arcades assez étroites délimitées par des piles massives ornées chacune d’un pilastre engagé. La façade fut entièrement construite en grand appareil, munie d’une corniche et d’un étage d’attique dans sa partie supérieure. Le grès local est le matériau principal utilisé pour l’édification des murs alors que le calcaire blanc ou gris local était réservé pour les gradins et les seuils.

A la fin de l’Antiquité, le monument fut transformé en réduit fortifié et son abandon définitif est estimé à la fin de l’époque byzantine.

L’amphithéâtre de Oudhna; la façade et ses arcades.Photo des Vadrouilleurs

L’amphithéâtre de Oudhna; pancarte d’explication.Photo des Vadrouilleurs

[1] Informations recueillies au site web www.inp.rnrt.tn

  • puis les habitations; dont la villa «Laberii» (ou maison d’Ikarios) avec ses trente salles et ses pavements de mosaïques dont la majorité sont actuellement exposés au Musée du Bardo. Elle est à péristyle centrale qui ouvre sur un jardin à ciel ouvert et s’étale sur 2300m². Nous visitions aussi une autre prestigieuse habitation connue sous le nom de maison d’Industrius. Elle fut construite vers la fin du IIIème siècle et couvre environ 700m2. C’est une maison à péristyle qui donne sur une cour à ciel ouvert. C’est la mosaïque de la salle d’apparat   qui   porte   l’inscription  Industrius. 

Les maisons romaines de Oudhna avec leurs pavage en mosaïques.Photo des Vadrouilleurs

  • nous poursuivons la visite avec les thermes; dont celles dites « des amours pêcheurs » à cause du thème de l’une de ses mosaïques représentant des amours en train de pêcher au moyen d’une petite barque et de filets. L’édifice comporte un frigidarium avec plusieurs bassins dont le plus important est situé dans l’axe et pourvu de la fameuse mosaïques.

Les thermes de Oudhna.Photo des Vadrouilleurs

  • et nous clôturons la visite par le capitole. Cet édifice est implanté en plein centre urbain, au point le plus élevé de la ville, il ouvre sur le forum et il est l’un des plus importants d’Afrique. Il est composé de trois temples distincts. A côté du niveau de la cella, un imposant podium à deux niveaux a été aménagé afin de lui donner plus d’ampleur.

Fig7: Plan (niveau de la cella ) et façade Est restitués du capitole (J-C Golvin),  source: www.inp.rnrt.tn

Le capitole de Oudhna. Photo des Vadrouilleurs

Pancarte du capitole affichée sur site

Le capitole de Oudhna; détails du niveau de la cella. Photo des Vadrouilleurs

Le capitole de Oudhna; la grande salle du niveau supérieur du podium. Photo des Vadrouilleurs

Le capitole de Oudhna; détails dans la grande salle du niveau supérieur du podium. Photo des Vadrouilleurs

Vraisemblablement suite à un grave incendie, de gros murs, épais de 1m, ont été bâtis perpendiculairement à la façade sur les trois côtés du podium du temple principal. Ils ont été raccordés par des voûtes en grand appareil et des arcs, déterminant ainsi une série d’espace vides de 3m de largeur en moyenne.

Fig7: Plan (niveau supérieur du podium ) restitués du capitole (J-C Golvin),  source: www.inp.rnrt.tn

A côté des citernes privées qui équipaient toutes les maisons de la ville,  Uthina dispose d’un aqueduc et de plusieurs thermes et citernes publiques. Le nouveau centre d’interprétation du site n’étant pas encore ouvert au public nous n’avons pas pu le visiter. 

Passerelle liant l’amphithéâtre de Oudhna au nouveau centre d’interprétation. Photo des Vadrouilleurs

Nous quittons le site archéologique d’Oudhna et nous reprenons la route vers Zaghouan en passant à coté de Djebel el Oust et sa station thermale pour nous arrêter à l’Ecole Supérieure d’Agriculture de Mograne[1], notre deuxième étape de la vadrouille.

Nos collègues venus nous rejoindre de Zaghouan et de Kairouan nous y retrouvent pour une visite des lieux avec leur architecture datant de la période de la reconstruction. Un article sur l’édifice sera prochainement publié sur la revue en ligne archimag.tn.

L’Ecole Supérieure d’Agriculture de Mograne (ESA Mograne) a été crée en 1914 à Sidi Naceur puis transférée à Mograne en 1952 sous le nom du Collège Moyen d’Agriculture. Elle est devenue une institution Supérieure depuis 1976 sous le nom d’Ecole Supérieure d’économie et de Promotion Rurale. Située à 6 Km du temple des eaux de Zaghouan, à 20 km des ruines romaines de Tuborbo Majus, à 50 Km de Tunis et à 45 Km de Hammamet.

L’édifice a été conçu par l’architecte français Jean Pierre VENTRE (fils de l’architecte André VENTRE, il est né 1913 à paris) en collaboration avec son collègue Marcel FAURE.

Fig8: Plan; façades, détails et implantation de l’école. source: revue Architecture d’Aujourd’hui, numéro 20, 1948.

Destinée au départ à 126 internes, cette école comprenait un internat avec ses annexes, des classes et salles d’études, une bibliothèque, des laboratoires, des ateliers, des jardins d’essai, des terrains de culture, des jardins maraichers, une administration, une infirmerie, des logements de fonction, un château d’eau, un oratoire, des terrains de sport, une piscine et une ferme modèle.

Les circulations extérieures, placées le long de la façade sud-est protègent entièrement les murs et ouvertures contre le soleil d’été. Une frise de pare-soleil parachève cette protection, tant sur la façade sud-est que la façade nord-ouest qu’elle préserve du soleil couchant.

Les travaux ont durés 2 ans (1947-1949)  pour permettre l’ouverture de l’école en 1952. Une extension du bâtiment, pour augmenter sa capacité d’accueil, a été réalisée dans un total respect de l’œuvre originale par l’architecte Hédi Derbel.

L’école supérieure d’agriculture de Moghrane.Photo des Vadrouilleurs


L’école supérieure d’agriculture de Moghrane. Photo des Vadrouilleurs

Détails de l’école supérieure d’agriculture de Moghrane. Photo des Vadrouilleurs

Le réfectoire faisant partie de l’extension. Photo des Vadrouilleurs

Nous remercions l’accueil chaleureux de son directeur monsieur Slim ROUZ et de tout le personnel qui nous ont permis de découvrir ce joyaux architectural ainsi que de profiter de leur salle de réunion pour une séance de présentation illustrée de la ville de Zaghouan intitulée « Zaghouan orientale » qui fut préparée amoureusement et rigoureusement par notre amie et collègue Hayet Badrani (originaire de Zaghouan, docteur en architecture et enseignante à l’ENAU) où elle nous a exposé le contexte naturel, historique et social de la région ainsi que ses monuments (que nous n’avons pas pu tous visité malheureusement) et patrimoine culturel matériel et immatériel et expliqué le développement urbain de la ville avec son regard critique d’expert et de chercheur.

Cette présentation s’est poursuivie par celle de nos collègues Zied Ben Taher et Nour El houda Jouini qui nous ont fait découvrir, via une projection commentée, certaines de leurs réalisations contemporaines à Zaghouan que l’équipe d’Archimag avait repéré lors d’une visite de préparation de la vadrouille et qui feront l’objet d’un prochain article dans la rubrique « Projet ».

Une présentation de Zaghouan et de projets contemporains. Photos des vadrouilleurs

Vu le retard subit lors du départ de Tunis, nous décidions de rejoindre directement la ville de Zaghouan et sa médina andalouse sans passer par le temple des eaux (ce qui nous incite à prévoir une deuxième vadrouille dans la région si riche)

Zaghouan est une ville du nord de La Tunisie, établie sur le versant du djebel Zaghouan, elle domine une vaste plaine agricole. Elle s’implante à l’emplacement de l’antique Ziqua, dont il ne subsiste qu’une porte triomphale.

Fig9: Bab el kous; porte triomphale classée en 1891.  source: L’exposé de Hayet Badrani

La ville est réputée pour ses sources d’eau et connue pour ses roses, notamment l’églantier (ancêtre botanique de la rose), qui étaient cultivées par les musulmans andalous chassés d’Espagne au XVIIème siècle. Les sources partiraient d’un temple (Temple de l’eau), édifié en l’honneur de l’empereur Hadrien, et dont il ne reste que des ruines. Les statues qui l’ornaient sont pour la plupart exposées au musée national du Bardo.

Fig10: Plan et ancienne gravure du Temple des eaux,  source: L’exposé de Hayet Badrani

Les racines de la ville de Zaghouan plonge dans l’histoire très ancienne. Les Puniques y ont cultivé oliviers et céréales. Les Romains leur succèdent en y laissant de nombreux vestiges. On peut encore voir aujourd’hui les ruines de Ziqua, et tout particulièrement le schéma architectural de l’époque romaine. La région fut ensuite occupée par les Vandales de 439 à 533, puis par les Byzantins, qui restaurèrent l’aqueduc. L’expansion musulmane atteignit Zaghouan quand Moussa Ibn Nossayr (موسى ابن نصير) conquit la citadelle. Sous les Hafsides, la ville connut la prospérité, surtout avec l’arrivée des Andalous.

Nous descendons du bus et nous déambulons dans la rue Sidi Azzouz en passant devant la grande mosquée, l’école chaouachia construite sur d’ancien ateliers de chachia, malheureusement fermée en ce Dimanche, l’arc de « bab el-kous » . L’église Sainte Hélène nous fait, de loin, un salut majestueux.

Fig11: Anciennes cartes postales; l’église et le marabout,  source: www.out.t n

La rue Sidi Ali Azouz. Photo des Vadrouilleurs

L’école Chaouachia. Photo des Vadrouilleurs

La grande mosquée de Zaghouan. Photo des Vadrouilleurs


La médina de Zaghouan et sa richesse architecturale. Photo des Vadrouilleurs

La médina de Zaghouan et sa richesse architecturale. Photo des Vadrouilleurs

Nous aboutissons au mausolée de Sidi Azzouz, construit en 1680 par Mohamed Pacha Al Hafsi pour le saint homme Ali ben Mohamed ben El Aadel ben Ali ben Mohamed ben Azzouz né à Fes et venu s’installer à Zaghouan vers 1672 où il mourra en 1710.

Nous nous dispersons dans la ville pour acheter les délicieuses pâtisseries locales de Kaak el warka au Nesri, de la viande et des fruits pour notre déjeuner au barbecue prévu  chez notre ami et collègue Amin Hasni.

Fig12: Plan du Mausolée de Sidi Ali Azzouz. source: TAKTAK (S.), Revitalisation du Tissu Ancien de Zaghouan et Continuité Urbaine, Thèse de Troisième Cycle en Architecture, Tunis, I.T.A.A.U.T, 1983.

Fig13: Emplacement des monuments religieux dans la médina de Zaghouan. source: Hayet Badrani

Le mausolée de Sidi Ali Azzouz. Photo des Vadrouilleurs

Après une route de 20 minutes en bus vers Oued ez Zit et une montée à pied du flan de la montagne, nous découvrons le domaine de Sainte Marie du Zit. D’autres amis et collègues nous y ont rejoins pour un après midi détente en bonne humeur.Le lieu, acheté sur un coup de cœur par notre collègue et ami Amin Hasni, se trouve à proximité du site archéologique de Ksar soudane, abritant des vestiges antiques, en partie dissimulés par un tertre parsemé de morceaux de colonnes en marbre rose qui, selon leur diamètre, devaient mesurer 5-6m de longueur et qui appartiendraient au podium d’un temple voisin recouvrant une crypte profonde qu’un escalier remanié permet d’atteindre.

L’établissement antique de Ksar Soudane devait avoir une certaine importance puisqu’il était alimenté en eau par un petit aqueduc dont les vestiges persistent encore. Non loin, se dresse le marabout dans lequel repose Sidi Zid et des ruines signalent qu’un petit bourg a été construit à cet endroit dans l’Antiquité où les habitants ont fait creuser leurs sépultures  » haouanet » en profitant des pentes de la vallée voisine (des tombes puniques vu la présence du symbole de Tanit!)

Fig14:Sépulture à Sidi Zid et temple romain à Ksar Soudane, source:  Alix et Roland MARTIN, 2017

La fatigue en fin de journée et après un bon déjeuner en plein air nous a découragé de l’inspecter. Par contre, nous avons bien profiter du domaine « Saint Marie du Zit », aménagé et terrassé depuis une douzaine d’années par son propriétaire. Il renferme une grande plantation d’oliviers exploités pour leur huile d’olive de qualité, une maison d’hôte avec 2 chambres et des constructions expérimentales comme l’étable construit en pisé, la basse cour, l’espace barbecue avec ses tables rustiques en plein air, l’atelier en cours de construction …

La maison du domaine Saint Marie du Zit. Photo des Vadrouilleurs

Différentes constructions expérimentales du domaine Saint Marie du Zit.Photo des Vadrouilleurs

Cette petite structure réalisée avec amour et la contribution de certains bénévoles nous a permis de se réunir autour d’une bonne salade avec des grillades dans une ambiance conviviale jusqu’au coucher du soleil.

Le déjeuner  à Saint Marie du Zit. Photo des Vadrouilleurs

Les vadrouilleurs sur le Domaine de Sainte Marie du Zit. Photo des vadrouilleurs

La beauté du lieu nous captivait et nous faisait oublier le temps, mais la pluie vient pour nous chasser de cet endroit où la nature et l’Homme se sont accorder pour y ancrer une magie poétique et nous rappeler qu’il était temps de partir.

Archimag et les vadrouilleurs

[1] Informations recueillies au site web de l’E.S.A. Moghrane

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