La Direction générale des ponts et chaussées et l’entreprise chinoise « Sichuan Road and Bridge Group » signeront, demain mardi, le contrat de réalisation de la section principale du nouveau pont de Bizerte et ce, en présence de représentants de la Banque africaine de développement et de la Banque européenne d’investissement qui ont financé le projet.
Selon certaines sources, l’Etat étudie la possibilité de recourir aux entreprises de construction chinoises pour réaliser des grands projets publics et entretenir certains établissements publics dans les plus brefs délais et aux meilleurs coûts possibles.
Il est à rappeler que « Sichuan Road and Bridge Group » a remporté, en janvier dernier, l’appel d’offres lancé par la Tunisie. Le nouveau pont sera de deux kilomètres de long et de 56 mètres de haut.
Il s’agit du lot numéro 2, pour la la liaison entre l’autoroute A4 et la ville de Bizerte, qui comprend la construction d’un pont de 2070 mètres de long et d’une hauteur de 56 mètres au-dessus du niveau de la mer, au niveau du canal de navigation à Bizerte.
Les représentants de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque européenne d’investissement (BEI) – les deux banques ont financé ce programme assisteront à la signature.
La durée des travaux sera de 38 mois pour un coût total de 610 millions de dinars, toutes taxes comprises, indique la même source.
En attendant, il a été d’ores et déjà procédé à la publication du décret d’expropriation de l’emprise de l’ouvrage dans sa première partie reliant l’autoroute A4 à la ville de Bizerte, une étape qui sera suivie d’autres dans le cadre de la pré-éxécution effective du projet dont les crédits de financement estimés à 780 millions de dinars.
Le gouvernorat de Bizerte affirme dans ce contexte que l’on s’achemine vers le démantèlement de tous les obstacles fonciers et immobiliers en lien avec le projet, et ce grâce à la conjugaison des efforts des autorités régionales, de l’autorité de tutelle et des citoyens, précisant que le montant des fonds alloués au titre des indemnisations s’élève à 47 millions de dinars pour la totalité du projet.
Les lots relevant de la première tranche du tracé du pont sont au nombre de 320 dont les propriétaires ont accepté les sommes qui leur ont été proposées par les services de l’Etat compétents. Quelque 98 contrats d’indemnisation ont été signés et les numéraires seront remis cette semaine à leurs bénéficiaires, alors le règlement des 62 lots restants interviendra sitôt accomplies les formalités d’enregistrement.
Concernant les autres terrains ayant fait l’objet de décret d’expropriation pour utilité publique, les fonds seront déposés au Trésor public parallèlement à la possibilité offerte aux personnes intéressées de déposer des plaintes contre le chef du Contentieux de l’Etat représenté par le ministère de l’Equipement et de l’habitat aux fins du relèvement de la valeur de l’indemnisation proposée.
Le nouveau pont de Bizerte s’étend sur une distance de 9,5 km, avec l’aménagement d’une route de 7,4 km (de la fin de l’autoroute A4 à la route locale n° 438) et la construction d’un pont de 2,7 km qui sera bâti sur le canal de navigation marine du Lac de Bizerte.
Le projet comprend en outre, la construction de 4 échangeurs aux niveaux des croisements (la route nationale 8- A4, l’entrée du pole technologique, l’entrée de la ville de Menzel Abderahmen, et la route nationale n°11) et de 2 ouvrages techniques (aux niveaux de la cimenterie et de la route municipale). Il permettra d’assurer une liaison permanente entre l’autoroute A4 et la ville de Bizerte, de renforcer l’attraction de la région et de faciliter son intégration dans l’économie nationale.
Il est prévu que la réalisation du nouveau pont central se poursuivra pendant 38 mois, alors que les travaux de liaison avec les routes et les échangeurs nécessiteront une période de deux ans.
Par ailleurs d’après certaines sources les autorités planchent sur la possibilité de se rabattre sur les entreprises de construction chinoises pour gérer de grands projets publics et s’occuper de l’entretien de certains établissements publics. Le but serait une plus grande célérité dans la concrétisation des projets publics mais aussi de meilleurs tarifs, les gros atouts des offres chinoises.
Rappelons que le ministre des Sports, Kamel Deguich, avait dit que le chantier du Stade d’El Menzah pourrait être confié aux Chinois après les horreurs commises par les entreprises locales. Si d’autres gros chantiers tombent dans l’escarcelle des entreprises chinoises ça fera grincer beaucoup de dents du côté de l’UGTT et des sociétés tunisiennes de travaux publics, lesquelles collectionnent les écarts…
Sources : African manager, Tunisie Numérique